Eh oui, l’alcool c’est pas toujours drôle. L’alcool peut être consommé de façon festive et occasionnelle, mais consommé fréquemment et à forte dose, il peut provoquer de sérieux dommages !
L’alcool en soirée, peut-on y échapper ?
Pour certains, ne pas boire de l’alcool en soirée signifie « ne pas être dans le même délire ». Mais on peut très bien s’amuser sans boire. Il est important de se sentir libre dans notre choix de boire de l’alcool ou pas, et de ne pas se laisser influencer par nos connaissances. Ne pas boire ne veut pas dire « être coincé » mais il montre plutôt une certaine maturité et un sens des responsabilités.
L’alcool en soirée peut être très dangereux autant pour vous que pour les autres. Il n’est pas rare que des accidents de voiture surviennent à la sortie des boites de nuit, des violences physiques graves peuvent aussi survenir à cause de bagarres entre personnes alcoolisées par exemple.
Boire en soirée est bien sûr quelque chose de très répandu, et cela peut être agréable mais à condition de consommer modérément (et si on en a envie !).
Mais quelle différence entre une consommation festive (occasionnelle et raisonnable) et la dépendance ?
Quels sont les signes de la dépendance ?
On parle de dépendance à l’alcool lorsqu’on a au moins 3 des signes suivants :
- On a une tolérance à l’alcool : c’est-à-dire que pour arriver à l’effet désiré, on doit boire de plus en plus d’alcool.
- On connaît les risques et les conséquences négatives de l’alcool (conséquences professionnelles, sur la santé, sur l’entourage, etc.) et pourtant on continue à boire.
- On veut arrêter mais on n’y arrive pas.
- L’alcool est pris dès le début de la journée.
- La consommation d’alcool reste l’occupation la plus importante de la journée. On peut même sacrifier d’autres activités de loisirs et obligations pour boire.
- Si on ne boit pas assez, on ressent un manque (syndrome de sevrage).
En fait on perd le contrôle de notre consommation. Ainsi, la dépendance à l’alcool (ou « alcoolisme »), ce n’est pas forcément boire tous les jours mais c’est « perdre la liberté de s’abstenir » .
Attention : l’alcoolisme n’est pas à prendre à la légère, c’est une réelle maladie et non pas un vice !
Pourquoi on est addict ?
Plusieurs choses peuvent favoriser l’addiction :
La famille
La consommation d’alcool est souvent excessive chez les enfants de personnes dépendantes, non pas par transmission génétique mais plus par « imitation ». L’enfant qui voit son parent (son modèle) beaucoup boire, aura plus tendance à répéter ce comportement.
Le mal-être
Quand on souffre, on peut développer une dépendance à force de boire pour oublier tout ce qui nous fait aller mal. En fait dans ces moments-là, l’alcool est un pansement sur notre souffrance.
L’idée que l’alcool apaise est d’ailleurs véhiculée dans les médias (allez hop le petit verre pour se détendre après une mauvaise journée !). Mais en fait, à la longue, il ne résout aucun problème. Et surtout il ajoute celui de la dépendance…
Cela marche d’autant mieux que l’alcool est une substance qui active, dans le cerveau, le système à la base de la sensation de plaisir (circuit neuronal de la récompense).
Notre corps
Plus on commence à boire tôt dans notre vie, plus le risque de devenir addict est important. En effet, le cerveau n’a pas fini sa maturation avant 30 ans. Plus on est jeune, plus notre cerveau va donc se construire avec l’alcool et pour lui cette consommation sera normale dans son fonctionnement : il en réclamera !
Quels sont les risques ?
Du côté du corps
La dépendance à l’alcool peut causer beaucoup de maladies comme des cancers par exemple. Pour en savoir plus, regarde cette courte vidéo : Les effets de l’alcool sur le corps à court et long terme
Du côté des relations sociales et professionnelles
L’alcool peut entraîner des comportements qui se révèlent néfastes pour tout type de relations, aussi bien amicales, sociales, que professionnelles (par exemple : être agressif, s’isoler, mentir, etc.) et finit par nous couper des autres.
Qui peut m’aider ?
Être dépendant à l’alcool n’est pas une fatalité.
Par qui être aidé ?
Sortir de cette dépendance est difficile et doit être fait de préférence en milieu spécialisé, le plus souvent en hôpital, par des équipes compétentes. Ce suivi peut être aussi fait chez toi, en « ambulatoire ».
Pour arrêter de boire de l’alcool, il est indispensable que la personne soit décidée à le faire, et soit coopérante. Il est indispensable qu’elle reconnaisse son problème et accepte d’être aidée.
D’autres solutions peuvent être envisagées comme le recours à des associations comme les Alcooliques Anonymes par exemple.
Prise en charge
La prise en charge doit être multiple et inclure les proches :
- thérapie individuelle
- thérapie de couple
- thérapie familiale
- thérapie de groupe
- associations d’anciens buveurs
- prise en charge médicale
- etc.
Des médicaments peuvent aussi être nécessaires. Cependant il est important de préciser que la prescription de ces médicaments dans le traitement de l’alcoolo-dépendance nécessite le suivi médical associé à une prise en charge sociale et psychologique.
Dans tous les cas, tu peux déjà faire le point avec un(e) psychologue d’Apsytude : prendre RDV.