Le perfectionnisme, qu’est-ce que c’est ?

Le perfectionnisme, cette recherche excessive de perfection, de dépassement de soi-même, peut être considéré comme une grande qualité. Se fixer des objectifs élevés, faire le meilleur travail possible, être irréprochable, porter son regard sur les détails : tout cela paraît difficilement critiquable, d’autant que la société actuelle le valorise. Etre organis鞞ž·e, exigeantž·e, lorsque tes objectifs sont réalisables et que l’enjeu est estimé à sa juste valeur : c’est effectivement un atout à certains moments !

Pourtant cette quête, lorsqu’elle est LA règle absolue, peut rapidement devenir tyrannique et engendrer différents maux, allant d’une baisse de la confiance en soi à un stress chronique. Ce qui s’avère parfois être un moteur peut alors mener à l’épuisement. Le perfectionnisme concerne des domaines comme les études, le travail, les relations personnelles, les loisirs, l’apparence physique, etc.

Quand tu es perfectionniste, tu expliques tes réussites par des facteurs extérieurs ou tu les minimises (« C’est normal d’avoir réussi ce concours, c’était facile ! »), et tu as tendance à expliquer tes difficultés plutôt par des facteurs personnels (« C’est normal de ne pas avoir gagné la course, je suis moins bon·ne que les autres… »).

Par peur de l’échec, paradoxalement, tu peux également connaître l’indécision, procrastiner, et donc ressentir ledit « échec ». Il est parfois préférable, pour un·e perfectionniste, de ne PAS faire… plutôt que de faire moyennement !

Peut-être qu’ill est difficile d’être content·že de ce que tu as fait, de ce que tu es, tu as le sentiment que l’objectif n’est pas atteint ; idéalement, tu pourrais t’améliorer.

L’autocritique accompagne souvent ce trait de personnalité. Des pensées telles que « Je dois être le·la meilleurže », « Les autres ne doivent pas remarquer mes faiblesses », « Je ne dois faire aucune erreur », « C’est important d’être toujours très organis鞷e », « Pas le temps de se détendre » sont fréquentes et peuvent affecter à long terme ta confiance en toi.

Les types de perfectionnisme

Nous pouvons différencier plusieurs types de perfectionnisme :

  • Le perfectionnisme orienté vers soi : tu te mets toi-même la pression. Par exemple, lorsque tu as un dossier de groupe à la fac, tu travailles deux fois plus que les autres.

 

  • Le perfectionnisme orienté vers autrui : c’est lorsque tu te montres exigeant·e avec les autres, qui doivent être à la hauteur de ce que tu attends d’eux·elles. Cela peut impacter tes relations sociales. Justement, concernant ce dossier, tu penses que tes camarades ont été fainéant·es, c’est inadmissible : tu leur avais pourtant expliqué comment présenter correctement le document !

 

  • Le perfectionnisme de contrôle : tout doit être organisé, planifié, il n’y a pas de place pour l’imprévu. Tu as besoin de relire plusieurs fois le dossier pour qu’il ne reste aucune erreur et tu devras l’imprimer à l’avance pour pouvoir pallier toute éventualité (plus d’encre dans l’imprimante, magasin de reliure fermé, etc.).

 

  • le perfectionnisme prescrit socialement : tu penses que les autres (l’école, ta famille, tes ami·e·s) attendent de toi la perfection et qu’il·elle·s ne t’estimeront qu’à cette condition. Tu dois répondre à ces exigences pour ne pas les décevoir : « Je dois montrer à mes camarades que je peux écrire une partie parfaite ou alors il·elle·s ne travailleront plus avec moi à nouveau ».

Face au perfectionnisme excessif

Tout d’abord, il est important de distinguer ta valeur personnelle de tes réalisations. Il est normal d’avoir des lacunes, des moments de doute et d’échec (qui font partie de l’apprentissage). D’ailleurs, pense aux personnes que tu estimes dans ton entourage : elles ont certainement des imperfections. De la même façon que tes défauts ne te définissent pas, tout ne repose pas sur tes réussites.

Entre ce qui pourrait être médiocre et ce qui est parfait, il y a également beaucoup d’éléments que tu peux valoriser ! Essaie de questionner la façon dont tu juges ton travail, ton comportement ou ton image. Ton auto-jugement est souvent très dur et il serait bon d’y inclure une certaine nuance. Tout ce qui n’est pas parfait n’est pas médiocre pour autant !

Tu peux également lister des priorités : peut-être observeras-tu des domaines dans lesquels tu ressens moins de pression. Tu pourras ensuite t’autoriser à abaisser les exigences concernant certains points de ton choix.

Enfin, il est essentiel que tu gardes des moments pour souffler dans ton quotidien, de prendre du temps pour toi uniquement pour te détendre, des périodes dont le but n’est pas d’être parfaitž·e. En tant que perfectionniste, tu es encore plus sujet·te à épuiser ton organisme et surcharger ton mental alors, pense à adapter ton rythme travail-repos.

Pour tout cela, tu peux contacter Apsytude : unž·e psychologue pourra t’accompagner dans cette démarche, dans le cadre des Happsy Hours ou de l’Happsy Line.

Tu peux aussi commencer par évaluer ton niveau de perfectionnisme avec le test du Dr Fanget !